Avec ses 1642 habitants, la commune de Bois d’Amont s’étend sur 4 km avant la frontière suisse. Entre le lac des Rousses (France) et le lac de Joux (Suisse), dans une ancienne vallée glaciaire, dominée par le massif du Noirmont d’un côté et la forêt du Risoux de l’autre, et où serpente la rivière de l’Orbe. Les deux routes longitudinales qui traversent la commune ont été construites sur le sol dur des moraines, le fond de la vallée étant occupé par une immense tourbière. Les moines de Saint Claude appelaient cette contrée « les Joux noires », désignant ainsi les forêts impénétrables de sapins couvrant les hautes chaînes. Son altitude moyenne de 1100 m détermine en grande partie la rudesse du climat.

Bois d’Amont, c’est aussi une activité locale spécifique : fabrication de boîtes à fromage, objets en bois, articles souvenirs. Le musée de la Boissellerie raconte l’histoire des fabrications locales : tavaillons, cabinets d’horloges, skis, boîtes à fromage et à pharmacie.

En quelques chiffres : 1642 habitants (Insee 2019) / 12,1 km² / Densité population 136,2 habitants au km²

À 1154 m d’altitude, Lamoura est un village de 647 habitants. La forêt du « Massacre », dominant le village à l’est, a été ainsi dénommée par les habitants en souvenir de l’affrontement sanglant qui opposa en 1535 les troupes de François 1er à celles du Duc de Savoie.

Le village s’enorgueillit de posséder sur son territoire, le lac le plus élevé du Jura (1152m), ultime trace de l’ancienne vallée glaciaire. Dominée par le crêt Pela (1495m), la commune a fait le choix de développer dès le début des années 60 des infrastructures permettant la pratique du ski alpin. Elle a pris toute sa place quelques années plus tard dans l’essor du ski nordique. Ce n’est pas un hasard si c’est depuis Lamoura que s’élancent chaque année plusieurs milliers de skieurs pour la Transjurassienne. Cette course mythique de 76 kilomètres relie Lamoura à Mouthe, village du Haut Doubs. L’accès à des sentiers pédestres permettent de découvrir en toute tranquillité et dans le respect de l’environnement, la faune et la flore de son territoire.

Riche d’un tissu associatif fort, hérité du mouvement coopératif développé autour de la Fraternelle de St Claude, Lamoura est heureux de vous accueillir chaque 15 août pour sa traditionnelle fête de l’Abonde. Unique en son genre, cette manifestation à l’esprit déjanté, accueille jusqu’à 4000 visiteurs ! Ils profitent de multiples spectacles de rue tout en découvrant la richesse de l’artisanat local.

En quelques chiffres : 647 habitants (Insee 2019) / 22,3 km² / Densité population 29 habitants au km²

Avec 3648 habitants, c’est la principale commune de la Station des Rousses. Elle est composé d’un bourg-centre et de plusieurs hameaux, dont celui de la Doye, au passé industriel. Les Rousses possède un important domaine skiable alpin et nordique. Mais aussi de nombreux itinéraires de randonnées ainsi qu’un joli lac de montagne. Ses sommets offrent un panorama exceptionnel sur la chaîne du Jura, les Alpes et le lac Léman. Commune frontalière avec la Suisse (la douane est située au hameau de la Cure), elle n’est qu’à une quarantaine de kilomètres de Genève. Aussi connu pour son fort construit en 1843, deuxième plus grand fort militaire de France, il abrite aujourd’hui les caves d’affinage de comté, les bureaux de la Communauté de communes et ceux de la Sogestar. Le village possède un collège (du Rochat) disposant des sections ski offrant un emploi du temps aménagé aux élèves.

En quelques chiffres : 3648 habitants (Insee 2019) / 38 km² Densité population 96 habitants au km²

©L.Mérat

Fondée le 19 mars 1766, Prémanon doit son nom à un certain moine Manon, prévôt de l’abbaye de Saint-Oyand (qui deviendra Saint-Claude), qui aurait vécu au IXe siècle et serait à l’origine des premiers déboisements importants dans le Haut-Jura.

Prémanon s’étend du pont des Rivières (altitude 770m) jusqu’au pied de la Dole, au Tabagnoz (altitude 1250m). Les forêts d’épicéas et de hêtres occupent les reliefs et une zone de protection du biotope (APPB) préserve sa faune et sa flore particulièrement riches. Cette forêt joue également un rôle économique, par la production de bois d’œuvre et de chauffage, et d’accueil du public en toutes saisons (randonneurs, cyclistes, skieurs…). Grâce à cet environnement naturel préservé, les prairies de Prémanon font aussi partie de l’AOP Comté.

Apparu dans les années 1950, le tourisme hivernal a bouleversé le destin de Prémanon. C’est en effet sur le territoire de la commune que se situe une grande partie des pistes de la station, en alpin comme en ski de fond. Les nombreuses colonies de vacances, la vallée des rennes dans les années 1970, l’école nationale de ski de fond (aujourd’hui CNSNMM) ont changé un village essentiellement agricole en une commune résidentielle et touristique dont le nom est connu bien au delà du Haut-Jura.

Anecdotes historiques

– Pierre-Hyacinthe Cazeaux, inventeur en 1796 de la monture de lunette, habitait et travaillait dans la combe des Arcets, à Prémanon.

– Prémanon présente la particularité de comprendre sur son territoire des biens-fonds des communes suisses de Givrins et Saint-Cergue : suite au traité des Dappes (8 décembre 1862), un échange de territoires entre la France et la Suisse a permis que la route du col de La faucille soit en territoire français tout au long de son parcours – mais il est aussi à l’origine de ce curieux découpage.

– Durant la deuxième guerre mondiale, un groupe de résistants a séjourné dans la combe du Mont-Fier, et des accrochages avec les troupes nazies ont eu lieu depuis le belvédère devenu depuis « belvédère des maquisards ».

– En 2020, les Jeux Olympiques de la Jeunesse de Lausanne ont organisé les épreuves de saut, combiné nordique et de biathlon au stade nordique des Tuffes, à Prémanon.

En quelques chiffres : 1200 habitants (Insee 2019) / 28,2 km² / Densité population 42,6 habitants au km